En abordant le programme de la reconstruction de l’Institut Baguer, nous pensions que le défi était de proposer un bâtiment fonctionnel et convivial à une population d’élèves hétérogène, constituée d’enfants très jeunes, d’adolescents et de jeunes adultes. A chaque âge, des activités spécifiques et des besoins très différents.
Pourtant se dégageait peu à peu la certitude que la surdité n’est pas une mais multiple et que les activités très diverses qui s’y déroulent sont autant de réponses pédagogiques adaptées à des situations très diverses ou parfois laissées au choix des familles. L’objectif commun, lui, est bien unique : le nouvel établissement doit permettre à tous les élèves, d’âge et d’origines différentes, d’acquérir la plus grande autonomie.
Par sa conception, sa volumétrie, son organisation fonctionnelle, le bâtiment offrira les meilleures conditions d’accès aux outils d’un enseignement moderne… tout en permettant aux élèves d’acquérir la certitude d’appartenir à une communauté, à une culture originale, tant il est vrai que la conquête de l’autonomie passe aussi, et peut-être avant tout, par la connaissance de soi.